Salut les Zamis!
Tout le monde se souvient de Roger Fringant ! Non !?… Bon!…
Alors Roger Fringant a fait son apparition en 1976 dans Métal Hurlant, du numéro 6 ( mars 1976) au numéro 45 (octobre 1979), sous la plume de Jacques Lob, qui est plus connu en tant que scénariste que dessinateur. Pour preuve si on vous dit : "L'homme au landau", "Batmax" (en tant que dessinateur) ?! Quelques-uns remuent timidement la tête, mais si on dit "Superdupont" (avec Alexis), "Loane Sloane" (avec Druillet), "Submerman" et "Blanche Épiphanie" (avec Pichard), et "Le Transperceneige" (avec Rochette)…
Aujourd'hui on va regarder les premières planches d'une de ses créations, scénarisée et dessinée par lui, mettant en scène le globe-trotter Roger Fringant, le Professeur Bernard, sa fille Marinette, Mécanidas et Robidas les robots et… la «Main Jaune» !
Mais pour une présentation plus éloquente de cette "œuvre" je vous laisse le soin de lire la préface de Jean-Michel Nicollet écrite pour l'album paru en 1981.
Tout le monde se souvient de Roger Fringant ! Non !?… Bon!…
Alors Roger Fringant a fait son apparition en 1976 dans Métal Hurlant, du numéro 6 ( mars 1976) au numéro 45 (octobre 1979), sous la plume de Jacques Lob, qui est plus connu en tant que scénariste que dessinateur. Pour preuve si on vous dit : "L'homme au landau", "Batmax" (en tant que dessinateur) ?! Quelques-uns remuent timidement la tête, mais si on dit "Superdupont" (avec Alexis), "Loane Sloane" (avec Druillet), "Submerman" et "Blanche Épiphanie" (avec Pichard), et "Le Transperceneige" (avec Rochette)…
Aujourd'hui on va regarder les premières planches d'une de ses créations, scénarisée et dessinée par lui, mettant en scène le globe-trotter Roger Fringant, le Professeur Bernard, sa fille Marinette, Mécanidas et Robidas les robots et… la «Main Jaune» !
Mais pour une présentation plus éloquente de cette "œuvre" je vous laisse le soin de lire la préface de Jean-Michel Nicollet écrite pour l'album paru en 1981.
La préface de Nicollet:
Les Aventures de Roger Fringant, en 1976, Futuropolis 1981:
Pour lire la suite, si vous n'avez pas l'album ou les numéros de Métal Hurlant de l'époque, il faut suggérer aux Humanoïdes Associés, de rééditer cet "ovni", au lieu de nous noyer avec une énième édition de Arzach (même si ; "collector avec vernis sélectif brillant"). Et tant qu'on y est, pourquoi ne pas aussi rééditer les rares albums de Jean-Michel Nicollet ?!… (dit le smiley utopiste)
La couverture de l'album Les Aventures de Roger Fringant, Futuropolis 1981, d'où sont tirées, via mon scan, les "Zimages" de ce billet:
Avant de se quitter, la couverture et la quatrième de couverture du numéro cinq des "Aventuriers du ciel" de René Marcel de Nizerolles (pseudo de Marcel Priollet), qui fait partie des inspirations de Lob …
"Les Aventuriers du ciel" avec pour héros…Tintin, le petit parisien.
"Les Aventuriers du ciel" avec pour héros…Tintin, le petit parisien.
Voilà une série que je crois n'avoir jamais vraiment lue et pourtant elle avait toute sa place dans Métal.
RépondreSupprimerJe me demande si elle méritait vraiment un album, car pour moi elle occupait une fonction "clin d'œil" dans les pages du magazine , comme beaucoup de petits apartés graphiques qui agrémentaient le mag. Je ne sais pas de quelle manière Lob construisait ce récit, mais il est indéniable qu'il le mène avec une ingénuité admirable, jusqu'à son impossible fin digne de Barjavel (ton billet m'y a entrainé car je n'en avais aucun souvenir).
"Les aventures de Roger Fringant" se terminent donc opportunément à l'époque où selon moi Métal a déjà perdu son "âme" d'origine. Il était donc temps de mettre un terme à cette histoire "nostalgique".
Reste une question annexe : c'est qui ce garçon sur la couv de l'album ? j'y vois un peu le pendant de la couverture n° 7 de Métal, due à Robial ; serait-ce une signature sibylline de celui-ci ? En tous cas je ne vois pas de rapport direct avec Roger.
La fin "Bargaveliene" ;-) en boucle temporelle, est une bonne idée pour "terminer" ce pastiche des débuts des romans d'anticipation. On peut juste reprocher à l'album, de trop appuyer cette boucle en intégrant, au début, les cinq dernières pages de l'histoire avant la planche 1 et de faire de même pour la fin, comme si on n'avait pas compris.
SupprimerPour ta question annexe, le garçon de la couv est bien le même que celle du Métal n° 7. Et il est indubitablement le portrait de Roger Fringant. Car dans les dernières pages il sert de modèle à Lob pour dessiner Roger. Pour vérif, j'ai placé un lien "rf" tout en bas du billet, sous "Merci d'être passé…" en cliquant dessus tu verras ces deux cases de la "dernière" planche (avant la boucle). Et on voit que Lob a redessiné la photo de la couv. Reste à savoir d'où provient cette photo, que Robial a aussi utilisé pour les deux couvertures? Bigre ! Une nouvelle enquête?!.
J’avoue que je survolais ces planches dans Métal. C’est vraiment du clin d’œil pour initiés et il n’y a pas de charme graphique. Peut-être que l’original m’aurait plus plu.
RépondreSupprimerJe trouve que le charme graphique est dans le fait que ce soit mal dessiné ;-) avec des dessins mal foutus comme on en trouve dans des vieux comics.
SupprimerJe ne me lasse pas du ton suranné et décalé, comme: "…L'infâme Li-Pang, sous prétexte de détacher la jeune fille, se livre sur elle a des gestes inconvenants !" ou "…je ne vous aurais jamais reconnu sous cet habile déguisement!" Ce Roger Fringant aurait sa place dans les pages du"Captivant" de Chaland et Cornillon.
Ben l’inspiration directe, c’est quand même Brick Bradford qui est vachti mieux dessiné. Et dans Captivant aussi, ça aurait été mieux dessiné - et surtout, la blague aurait été plus courte.
Supprimer:-) C'est pas si long…il n'y a que 80 planches…
SupprimerDans Métal ça ne faisait que 2 pages !
SupprimerÇa apportait un esprit vintage à la Buck Rogers (plus maladroit que Brick Bradford), et résolument proto SF (tout en étant annonciatrice d'un genre parodique "branché crade débile" tel que va le pratiquer Pierre La Police, et d'autres du même tonneau, j'ose pas ajouter Glen Baxter mais il y a un peu de cet esprit).
Je trouve que sa présence bien particulière dans le mag faisait partie du charme du Métal des débuts. D'ailleurs, Mandryka y avait fait "Jules L'Éclair" juste avant, et Serge Clerc et Chaland creuseront dans ce sillon de la SF parodique et de la rétro nostalgie. Il y avait aussi ça chez Dionnet, un amour des précurseurs, et ce côté "mémoire", un savant mélange entre érudition et exploration.
Ah, je comprends tout ça…mais ça m’ennuyait. Ces deux planches semblaient durer dix pages.
SupprimerJe ne les lisais pas non plus, mais c'est probablement à cause du dessin qui ne me parlait pas plus que ça. Je crois que son "homme au landau" ne m'incitait pas plus à le lire dans l'Echo, bien que le sujet en soit sans doute plus puissant.
SupprimerAh, le dessin, le dessin ! ...
Et oui! Le dessin, le dessin ! ;-) Je confesse à mon tour (c'est dimanche) qu'à l'époque, je n'achetais pas Métal pour Roger Fringant.
SupprimerLe premier que j'ai eu entre les mains, était le numéro 8 (de juillet 76) avec sa superbe couverture signée Nicollet, à l'intérieur l'épisode "The Long tomorrow" m'avait laissé perplexe, car je trouvais que ce Mœbius dessinait comme Giraud, sauf que dans Blueberry il n'y avait pas de femme à p… nue. Je suis tombé raide de son "Garage Hermétique de Jerry Cornélius". depuis je n'aime Mœbius que en noir et blanc, à part ses mises en couleurs directes.
Quant à notre brave Roger, j'ai tout d'abord pensé que c'était une réédition d'une vieille bd, donc je le survolais à la vitesse d'un "astronef stratosphérique".
Mais je nachetais pas le mensuel régulièrement, ce n'est que bien plus tard que je rachetais les premiers numéros dans les bacs, et je regardais d'un autre œil les dessins qui ne ne correspondaient pas à mes goûts du moment, même si un bon nombre ne me plaisent toujours pas, je ne citerais pas de noms (smiley courtois).
Oh, le fameux numéro dérobé.
SupprimerLe fameux numéro dérobé ??
SupprimerJ'ai certainement loupé un truc, tu peux éclairer ma lanterne ?…
J’ai la flemme de vérifier la couv de Nicollet pour voir si c’est le bon numéro. Alors, voilà une histoire pas racontée, car peu glorieuse. J’ai dédicacé au premier festival d’Épernay où la plupart des invités étaient de vieux grognards Métalleux - Nicollet, Margerin, Bilal, mazette… Dans le train du retour vers Paris, Nicollet raconte comment il a retrouvé la couverture de ce numéro (une vraie enquête). La farde qui contenait l’intégralité des planches avait disparu des bureaux de Métal. Margerin était estomaqué parce que ses planches à lui étaient ses premières planches couleur et qu’il y tenait. Et il ignorait que Nicollet avait découvert à l’époque l’identité de la personne indélicate - comme je n’ai pas envie d’avoir des avocats aux trousses, je ne donnerai pas son nom ici.
SupprimerLa couv du 8 c'est celle où les deux robots se fracassent.
SupprimerCroquignolette anedocte, merci ;-)
Saluons ta discrétion, mais ce blog n'étant lu que par une poignée d'initiés, le commun des mortels ignorera l'existence du "Mystère de la farde dérobée" :-))
En tout cas il est évident que ce forfait ne peut-être que l'œuvre des "Pieds Nickelés", avec certainement la complicité de ce "mazette" que tu cites dans ta liste des vieux grognards Métalleux.
Il suffit qu’une personne malintentionnée passe ici.
SupprimerLes premières pages de Margerin en couleur dans Métal c'est pour le N°12, mais la couv est de Solé... Le mystère restera entier.
RépondreSupprimerPar contre, à choisir, la farde du 8 doit pas trop mal se monnayer avec ses planches de Tardi(Polonius), Moebius (Le garage + the long tomorow), Druillet (Vuzz), F'murr, Forest, D.Hé... plus la couv de Nicollet et ses deux (je dis bien ! 2 ) magnifiques planches des "Aventures de Roger Fringant" de notre cher Lob à l'honneur ici !
...
Et, dis-nous pour finir, Onc' Li An, la farde a bien été retrouvée ?
Nicollet a retrouvé sa couv chez un galeriste - qui lui a donné le nom de la personne qui lui avait refourgué l’objet. Mais, au vu de la réaction de Margerin, la farde n’a pas été retrouvée officiellement.
SupprimerLe gonze il "emprunte" et tranquille, il refourgue chez un galeriste !
SupprimerEspérons que Nicollet n'a pas acheté sa propre couv, pour avoir le nom du malfaisant (smiley misanthrope…)
La partie commentaires est presque plus haletante et fascinante que le billet !
RépondreSupprimerCes pages,le dessin ,évoquent énormément ce que l'on nommait les dirty comics, détournements pornographiqies généralement médiocrement illustrés.La couverture, c'est vraiment du pur Robial!..on ne perd jamais son temps par ici !
Julien
En même temps, on ne peut pas mettre les adjectifs "haletant" et "fascinant" à cette BD :-)
SupprimerBien vu Julien pour les Dirty comics !
SupprimerPas dit néanmoins que ce soit une référence délibérée (quoique, quand on se tourne vers "l'homme" au landau"...), mais en évoquant ce genre ça donne au clin d'œil rétro un petit piquant supplémentaire, du moins aux yeux des connaisseurs (dont était certainement Dionnet).
Je ne sais pas si on peut aller aussi loin. J’aurai tendance à penser que Lob était aussi bon en dessin que les gars de Tijuana.
SupprimerJe pense aussi que Lob était du niveau de la team Tijuana ;-) (où alors il cachait bien son jeu…).
SupprimerJ'ai le numéro 1 des Dirty Comics des éditions TRANSIT de 1978. Édité à Toulouse par Patrice Amen. Avec Patrick Clément à la conception graphique. A une époque j'avais envisagé d'en faire un billet, mais je me suis ravisé, en me disant que ce n'est pas vraiment le blog approprié, vu que les "dessinateurs" de la Tijuana Team sont inconnus.
Mais, pour illustrer vos commentaires les Zamis et vous remercier d'être les trois lecteurs-commentateurs de ce blog, j'ai monté et posté une page avec un de ces fameux "dirty comics", dans le ton de ce bon vieux Roger Fringant (peut-être un poil mieux dessiné) .
Pour la voir, cliquez sur le lien "DC" au bas du billet ;-)
Ah oui, c’est mieux dessiné :-)
SupprimerEt surtout 8 pages seulement ! ;-)
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